Apprendre une langue étrangère implique parfois un changement de vision du monde. En effet, le francophone qui apprend le suédois doit prendre en compte les orientations des objets et des êtres vivants afin de pouvoir parler de leur emplacement, car ce concept est encodé en majorité par des verbes de position (\emph{sitta} \enquote{être assis}, \emph{ligga} \enquote{être couché}, \emph{stå} \enquote{être debout}). Plusieurs études antérieures ont montré que l'acquisition de ces verbes pose un problème aux apprenants du suédois langue étrangère (Viberg, 1985, 1998; Hellerstedt, 2013). Enseignante de suédois aux étudiants francophones, notre souci est donc d'élaborer une méthode afin d'augmenter la compréhension pour la sémantique complexe de ces verbes et de faciliter leur acquisition. Une étude pilote a été conduite mesurant la production écrite des étudiants avant, juste après et plusieurs mois après un enseignement détaillé et ciblé, dont les résultats seront présentés dans cette communication. \minisec{Références} Hellerstedt, M. 2013. \emph{L'utilisation et l'acquisition des verbes de position en suédois L1 et L2,} Thèse de doctorat, Université de Paris~4. Viberg, Å. 1985. \enquote{Lexikal andraspråksinlärning. Hur polsk-, spansk-och finskspråkiga lär in svenskans placerarverb.} {[}Acquisition lexicale dans une deuxième langue. La manière dont les verbes de placement suédois sont appris par les polonophones, les hispanophones et les finnophones{]}In: Viberg, Å \& Axelsson, M. \emph{SUM-rapport 2.} Stockholm: Stockholm university. 5-91. Viberg, Å. 1998. \enquote{Crosslinguistic perspectives on lexical acquisition: the case of language-specific semantic differentiation.} In: Haastrup, K. \& Viberg, Å. (éds.). \emph{Perspectives on lexical acquisition in a second language. Travaux de l'institut de linguistique de Lund} 38. Lund: Lund university press. 175-208.